Le secret no 1, celui qui m’a prise de court, c’est que les femmes entrepreneures disent avoir moins confiance en elles que les hommes à l’étape de prédémarrage de l’entreprise ou en développement des affaires. C’est le constat fait après avoir mené un sondage auprès d’une centaine de femmes entrepreneures sur l’île de Montréal pour le compte de Femmessor-Montréal, une organisation dédiée au soutien à l’entrepreneuriat féminin. Ces données se trouvent confirmées par une série d’entrevues faites auprès de 175 000 adultes et parue sous le nom de Global Entrepreneurship Monitor 2010 Women’s Report démontrant que quelque soit l’économie ou la culture étudiée, les femmes manquent plus de confiance en elles que les hommes lorsqu’elles démarrent une entreprise.
S’il y a des femmes que je percevais comme pleines d’assurance en elles-mêmes, ce sont bien les femmes qui se lancent en affaires!
Créativité:
Le secret no 2 est que les femmes entrepreneures sont très créatives. C’est même le trait de personnalité qui ressort le plus clairement comme facteur de réussite en entrepreneuriat. La prise de risque, le leadership, la communication et la confiance en soi font pâle figure comparés à la créativité! La capacité de voir les choses sous un angle différent, l’inventivité, l’imagination font partie de l’ADN de la femme entrepreneure.
Que leur manque-t-il à ces femmes entrepreneures? Quelles sont les habiletés qu’elles ont eues à développer pour réussir à monter leur entreprise?
Habiletés à vendre et à réseauter:
Voici les secrets nos 3 et 4 : l’habileté à développer leur réseau de contacts est quelque chose que les femmes considèrent comme un facteur critique de succès qu’il faut apprendre à maitriser et à aimer faire. De pair avec le « networking » viennent les habiletés à vendre leurs produits, leurs idées, leur entreprise, leur image.
Le portrait commence à se dessiner : une femme entrepreneure est créative, doit apprivoiser les techniques de vente, doit compter sur un bon réseau de relations et manque de confiance en elle.
Conciliation famille travail:
Ce qui nous mène au secret no 5, l’essence même de la vie de beaucoup de femmes : la nécessité de concilier le travail et la famille.
Sheryl Sandberg, COO de Facebook, a beau dire qu’elle se fait un point d’honneur de quitter le travail à 17 h 30 pour donner l’exemple, je n’en crois rien. Je soupçonne que c’est un geste purement théâtral destiné à frapper les esprits. Certes, c’est de bonne guerre pour tenter de contrer l’habitude de partir tard des employés de son département, mais ça ne règle pas pour autant la question de la conciliation travail-famille. Les avis sur la question sont d’ailleurs partagés.
D’un côté, on entend Jean Coutu dire que «La grande importance que les jeunes accordent à la conciliation travail-famille nuit au développement de l’entrepreneuriat » et de l’autre côté Judy Servay, fondatrice du restaurant Robin des Bois, un restaurant à but non lucratif axé sur le bénévolat et la communauté, affirme : « Je n’aurais jamais eu une qualité de vie pareille si je n’avais pas choisi d’être entrepreneure. Il faut arrêter de dire que l’entrepreneuriat fait mener une vie de fous. C’est une exagération. Au contraire, j’y ai trouvé flexibilité et valorisation. Des amis qui travaillent aussi en entreprise ont aussi des horaires très chargés.» Il faut penser plus large comme le fait la nouvelle norme de conciliation travail-famille, sorte de norme ISO, lancée l’an dernier par le ministère de la Famille en 2011. Là-dessus, je suis catégorique il n’y a pas de secret! Passion et travail se confondent souvent chez les entrepreneurs. Il n’est plus rare aujourd’hui de les voir impliquer leurs enfants dès un jeune âge dans l’entreprise. Dernièrement, Anne Marcotte, productrice de l’émission pour entrepreneures, VoirGRAND.tv, a tourné l’épisode 9 en s’y montrant fièrement accompagnée de son garçon à qui elle expliquait les coulisses de la production.
Modèles féminins d’entrepreneures:
Le secret no 6? L’importance accordée aux modèles féminins d’entrepreneures. On les retrouve aux commandes d’entreprises de technologie comme Isabelle Bettez de 8D Technologies (la technologie derrière le BIXI) comme d’entreprises dans les secteurs plus traditionnels de la mode et de la restauration. Dans le sondage que nous avons mené, ce sont les Cora Tsouflidou et les Lise Watier qui sont ressorties comme les modèles d’aujourd’hui. Mais qui seront les modèles de demain? L’entrepreneuriat féminin au Québec a un taux de croissance de 102 % et cette tendance se reflète au niveau mondial. Il faut encourager de nouveaux modèles du Québec inc., encourager la relève et la culture entrepreneuriale.
Se réaliser et s’épanouir:
Et le secret no 7 répond à la question : pourquoi les femmes se lancent-elles en affaires? Réponses : pour être financièrement autonomes, pour ne pas avoir d’autre patron que soi, pour concilier famille-travail, mais surtout pour…. Se réaliser pleinement et s’épanouir!
Pour obtenir plus d’information sur le sondage mené en collaboration avec Femmessor-Montréal et Kim Auclair de Niviti, n’hésitez pas à me contacter à : laureco@smartcoaching.ca
Commentaires récents