Je n’ai pas grandi avec les livres de Dr. Seuss.

Ces livres  peuplent l’univers des enfants anglophones. Mais pour mon 38ème anniversaire, mon amie Nathalie m’avait offert un classique de Dr. Seuss: Happy Birthday to You.  ” Today you are You. That is truer than truer.   There is no one alive that is Youer than youer” et c’est comme ça que j’ai eu la piqûre.  Puis j’ai commencé à lire Dr. Seuss  à mon fils et je suis naturellement tombée sous le charme des jeux de mots poétiques et des observations sur la vie.   Les livres ne sont   pas évidents à traduire même si cela a été fait apparemment.  Green Eggs and Ham est devenu Les oeufs verts au jambon, The Cat in the Hat est devenu Le chat chapeaute, Sam I am devient Sam c’est moi. 

Ce qui m’amène à aborder la question de la lecture.  J’ai passé mon été à suggérer, inciter, supplier Paul, mon fils de 9 ans, à lire.  Il a cédé à quelques reprises mais on voyait bien que c’était à contre-coeur.  De bon coeur, il aurait joué aux jeux électroniques que j’avais bannis de la maison pour l’été, à l’essai d’abord puis pour de bon maintenant.

La technologie détourne-t-elle les enfants de la lecture?
Selon un rapport paru en 2010, 2010 Kids & Family Reading Report, 56% des parents sondés considèrent que oui.
“L’intérêt pour la lecture pourrait croître de façon importante avec la technologie, sauf qu’on est encore loin d’un monde où la lecture va passer par la technologie.  L’école, en ce sens, a un décalage énorme par rapport au reste de la société” explique Thierry Karsenti, professeur à la faculté des sciences de l’éducation de L’université de Montréal.  

Un professeur ou un conférencier extraordinaire, c’est celui qui  a la capacité de s’adapter à son public et de présenter la matière de façon à être compris autant par un visuel, qu’un auditif ou qu’un kinesthésique. 

  Aujourd’hui, une des théories avancées pour améliorer l’apprentissage en classe c’est 
d’ apprendre en s’amusant. Comment être contre?

Les jeux vidéos peuvent-ils transformer la salle de classe? C’est sous ce titre que le 
 New York Times présentait un dossier passionnant sur le sujet en septembre 2010: 

Voici les outils éducatifs de l’avenir dont il est question:

Un stylo qui écoute: le stylo enregistre le cours ( la voix du prof.) au fur et à mesure que vous prenez des notes.  En repassant le stylo sur les notes de cours, vous pouvez ré-entendre le cours et ce qui a été dit au moment précis ou vous écriviez.  Le Livescribe pen: http://www.livescribe.com/fr-ca/

Mais certains pédagogues préconisent l’abolition de la prise de notes tout court.  L’élève pour apprendre doit s’impliquer, s’engager même physiquement mais ne pas être préoccupé par la prise de notes.

 Les jeux vidéos : À New-York, il y a une école publique, Quest to Learn, qui sert de véritable laboratoire pour l’utilisation des jeux vidéos dans l’éducation des enfants.  L’école ne s’appelle même plus école mais “espace d’apprentissage”, “espace de découvertes” ou “espace des possibilités”.  La fondation Bill and Melinda Gates et la fondation MacArthur financent l’expérience, les logiciels et les équipements pour quelque 145 enfants. La questions de base qui sont posées sont:
 ” quelles sont les habiletés que les jeunes doivent développer pour avoir du succès dans un monde où la technologie joue un rôle de plus en plus prépondérant dans toutes les sphères de la société”?
“Pourquoi en est-on à utiliser la technologie jusque dans les moindres recoins de la maison mais pas dans les salles de classe”?
Toutes les matières ont été conçues par des pédagogues, éducateurs et programmeurs de jeux vidéos.  Et les enfants résolvent des problèmes de maths et d’anglais, console en main.  Ils ont aussi à créer leurs propres jeux vidéos comme devoirs.  Il y a quelques vestiges de l’école à l’ancienne avec papier, crayon, devoirs mais la majorité de l’apprentissage utilise le jeu vidéo et surtout, la possibilité d’établir des liens entre les matières. Et moi, qui mets un frein aux jeux vidéos à la maison.  M’en mordrai-je les doigts bientôt?

La fin des cahiers: les i-pads remplacent déjà les menus dans les restaurants, pourquoi s’encombrer de papier et de crayons?

e-learning: un site que j’aime beaucoup est http://www.khanacademy.org/ Encore un autre qui considère l’apprentissage sous un autre angle que la traditionnelle salle de classe avec professeur.  À votre disposition,  ( ou à celle de l’étudiant )une bibliothèque de vidéos expliquant les mathématiques autant que l’histoire.

Si vous n’y perdez pas votre latin, dites-le moi! Je trouve ça de plus en plus complexe de faire des choix d’éducation pour nos enfants.  

En attendant, comme nouvelle tentative pour inciter fiston à lire, je m’achète un Kindle ou un Kobo.  Ça ne prendra pas de temps pour l’attirer vers mon nouveau gadget et peut-être même, qui sait, vers les livres avec dictionnaires en prime ?  Dire que chez moi, le plaisir de lire s’accompagne du plaisir  de feuilleter les pages, de toucher, de corner, d’annoter le livre!

Nouvelle de dernière heure pour alimenter ce billet: Bruno Guglielminetti nous apprend que ” Facebook au travail et à l’école, c’est possible”! http://fr.locita.com/reseaux-sociaux/facebook/facebook-au-travail-et-a-lecole-cest-possible/

Et parlant de technologie, hélàs, j’ai moi-même des problèmes techniques pour la mise en page de ce billet. Veuillez m’excusez d’avance pour les liens qui ne seraient pas accessibles directement à partir de mon texte
( mais ils sont bons, je vous laisse donc faire le copier-coller si nécessaire)